Pouvoir et impuissance dans Rosie Carpe de Marie NDiaye

Cécile Chatelet

Résumé


Dans Rosie Carpe, Marie NDiaye aborde la question du pouvoir sous l’angle de l’impuissance : pour les protagonistes, le pouvoir en tant que capacité à agir est quelque chose qui manque. Le roman représente un pouvoir sans tyran et protéiforme, que l’autrice montre en creux, par la mise en scène de l’assujettissement de certains protagonistes. Un intertexte faulknerien parcourt le livre, mettant en lumière la difficulté à nommer – et à transformer – les rapports de force qui structurent les relations sociales, au sein d’une communauté toujours marquée par la domination blanche et masculine. La dimension subversive du texte de Marie NDiaye ne se fait pas sur le mode de la dénonciation, elle n’est pas liée à la représentation de la révolte, mais à la recréation minutieuse d’un pouvoir omniprésent, qui configure les relations sociales comme les stratégies existentielles.


Mots-clés


roman ; Marie NDiaye ; William Faulkner ; pouvoir ; domination

Texte intégral :

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2012 | Revue critique de fixxion française contemporaine |  (ISSN 2033-7019)  |  Habillage: Ivan Arickx |  Graphisme: Jeanne Monpeurt
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