La dépolarisation linguistique du "rompol" de Fred Vargas

Bérengère Moricheau-Airaud

Résumé


Les caractéristiques du genre policier supposent une polarisation entre le forfait en amont et, en aval, l’arrestation du coupable. Or, dans les romans de F. Vargas, la trajectoire de l’enquête se trouve déviée de cette ligne de force par le travail de langue. Diverses manifestations du matériau linguistique hantent le discours des personnages et du narrateur. Ce jeu dans la langue, celui dont elle est l’objet comme celui qui disjoint son système, altère la dynamique de l’enquête : il correspond littéralement à des manifestations discursives de l’autre et intervient dans la polarisation entre les bornes initiales et finales de l’histoire. Cette dépolarisation narratologique en met en jeu une autre, générique : celle de la sortie de la catégorie du polar, défini par cette trajectoire. Mais si le jeu dans la langue participe d’une dépolarisation du « rompol », c’est en fait parce qu’il œuvre à une refonte de ses caractères.


Mots-clés


Vargas;genre;policier;langue;jeu

Texte intégral :

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2012 | Revue critique de fixxion française contemporaine |  (ISSN 2033-7019)  |  Habillage: Ivan Arickx |  Graphisme: Jeanne Monpeurt
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